Travail et cancer du sein dans les entreprises et les organisations
Innover dans le champ du maintien dans l'emploi en prenant la loupe des salariées concernées par un cancer du sein.
En quoi consiste ce projet ?
Le projet vise à innover dans le champ du maintien dans l'emploi en prenant la loupe des salariées concernées par un cancer du sein.
Le projet repose sur une approche d'innovation ouverte et une expérimentation en environnement réel (« Living Lab »). Il s'inscrit dans une dynamique plus large de transformation des politiques de santé au travail, mettant en avant le travail comme un facteur de santé pour les salariées concernées.
Les objectifs du projet incluent :
- La production de connaissances sur les situations rencontrées dans les entreprises (bibliothèque de cas, monographies, retours d'expérience)
- Le développement de prototypes d'outils de gestion adaptés aux salariées, aux collectifs de travail et aux managers (outils de régulation de la charge de travail, etc.)
- L'expérimentation et l'évaluation d'approches novatrices permettant de réguler l’activité pour tenir compte de la variabilité de l’état de santé
- Une montée en compétence des acteurs impliqués
- La diffusion des résultats aux acteurs institutionnels pour influencer les politiques publiques
Le projet a permis d’explorer différentes pistes pour innover dans le champ du maintien dans l’emploi :
- Formalisation de récits d’expérience de salariées concernées par un cancer du sein permettant de mettre en lumière les stratégies développées pour travailler avec ou après la maladie
- Expérimentation d’une démarche outillée pour que les entreprises soient en mesure d’accompagner la réorganisation de l’activité lors de la reprise ou de la poursuite de l’activité professionnelle de femmes concernées par un cancer du sein
- Conception de politiques d’entreprises adossés à des outils de gestion pour rendre effectifs le travail facteur de santé et la logique d’aménagements raisonnables
Pourquoi est-il innovant ?
Ce projet innove en considérant le travail comme un facteur de santé pour les salariées concernées par un cancer du sein, et non seulement comme un facteur de risque. Il adopte une approche centrée sur les situations de travail, développe des outils de gestion inédits et teste directement ses solutions en environnement réel au sein des entreprises (de taille intermédiaire ou de grande taille). Il contribue à l’évolution du cadre légal en expérimentant de nouvelles formes de régulation, comme par exemple la mise en place effective des aménagements raisonnables.
Où se développe-t-il ?
Le projet se déploie auprès d’entreprises basées sur le territoire national français. Initialement centré sur les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), il s’est élargi dans un second temps aux grandes entreprises et aux collectivités territoriales.
À qui s’adresse-t-il ?
Le projet cible en priorité les salariées atteintes d’un cancer du sein pour les aider à concilier travail et santé.
Par extension, les entreprises, les managers et les collectifs de travail sont aussi ciblés afin de favoriser un environnement inclusif. Il s’adresse également aux institutions et acteurs de la régulation pour influencer les politiques publiques, ainsi qu’aux chercheurs (sciences de gestion, psychologie du travail, sociologie du travail) pour enrichir les connaissances et pratiques sur le sujet.
Le regard du porteur de projet
"Le projet d’innovation ouverte “travail et cancer du sein dans les entreprises et les organisations” cherche de nouvelles voies pour échapper au tout réglementaire ou tout médical des réponses prescrites qui prévalent encore... et surtout une voie pour réinventer la sécurisation de ces situations.
Il permet de faire un pas de côté sur la manière d’aborder le sujet via des expérimentations dans et avec les entreprises qui visent à :
– Promouvoir les conditions dans lesquelles le travail peut être constructeur de santé. Cela sollicite un élargissement des représentations dominantes, enchâssées dans un modèle où le retour et le maintien en emploi sont gouvernés par le souci de « protéger » le ou la salariée considéré comme vulnérable.
– Équiper l’autonomie et l’initiative des « salariés, maitres d’ouvrage de leur santé et de leur trajectoire professionnelle ». Concrètement, le projet conçoit et teste une démarche outillée pour soutenir la production de savoirs d’expérience du travail en santé.
– Sécuriser l’encadrement du « travail constructeur de santé », par contraste avec le travail conçu comme un ensemble de risques. Cela s’expérimente par exemple en testant des alternatives à l’arrêt à temps plein, en complétant les dispositions du temps partiel thérapeutique par du temps choisi, en testant des dispositifs de télétravail pour raison de santé plus flexibles dans les usages, etc...”
Pascale Levet, déléguée générale Le Nouvel Institut
Les partenaires
- Agefiph
- Institut National du Cancer
- Direction Générale du Travail
- FIPHFP
- Malakoff Humanis
- Mutuelle Nationale Territoriale
- Organisations syndicales
- Equipes de recherche (Cnam-LISE-Ecole 42)
- Entreprises et collectivités territoriales
Avancement et calendrier
Phase #1
Chantiers d’exploration dans les entreprises volontaires
Phase #2
- Développement et extension du champ de l’expérimentation
- Conception de prototypes à tester
- Evaluation des expérimentations
Phase #3
- Test des outils dans un plus large panel d’entreprises
- Evaluation finale