Recherche-action « Travail Chômage Santé »
Depuis 2020, les régions d’Île-de-France et de Nouvelle Aquitaine ont constitué chacune un groupe de 10 à 12 psychologues pour participer à la recherche-action « Travail Chômage Santé », conduite par une équipe de chercheurs du CNAM dirigée par Dominique Lhuilier, professeure émérite. Retour sur l’expérience de l’Île-de-France.
Un travail effectué en lien avec de nombreux partenaires régionaux
Plusieurs partenaires ont participé à cette recherche portée par les deux régions : Mission locale, Cap emploi, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC), Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD). Le dernier Comité de pilotage de la recherche (composé, outre les organismes déjà cités, de la direction générale de Pôle emploi, de l’AGEFIPH, de la CNAM et de la MILDECA) s’est tenu en décembre 2022 autour d’une présentation de pistes d’action par l’équipe de recherche.
Un travail spécifique avec le Cnam en Île-de-France
Le groupe des psychologues du travail a été directement accompagné par Dominique Lhuilier professeur émérite du CNAM. Dominique Lhuillier organisait une réunion mensuelle avec les dix psychologues pour qu’ils partagent ensemble les contenus des entretiens faits lors des accompagnements. Cela permettait au groupe de réfléchir collectivement aux impacts des problématiques de santé, des demandeurs d’emploi et l’accompagnement de ceux-ci dans la prise en considération de ces difficultés pour relancer leur dynamique personnelle et professionnelle.
« Les demandeurs d’emploi ont besoin de se retrouver en groupe dans des rapports d’entre-aide qui les requalifient car ils ne sont plus seulement aidés mais aidants. La réassurance par les pairs est essentielle, comme la reconnaissance de leurs capacités, de leurs savoirs de l’expérience du chômage et des modalités du prendre soin de soi pour restaurer leur santé. Cela suppose que les experts de l’accompagnement ne centralisent, monopolisent pas le choix des thématiques, des exercices ou tests à faire ou la délivrance de conseils en terme de bonne pratiques à mettre en œuvre. Construire un cadre sécurisant, leur faire confiance, veiller au travail d’emplacement par chacun favorisé, respecté par les autres, et faire de temps en temps des apports d’informations sur les droits, démarches, ressources à mobiliser dans différents champs (santé, logement, services sociaux, formation…). » Dominique Lhuillier.